Identité – espoir - valeur – mon vécu

Nous avons appelé notre premier enfant Nadia. La grossesse s’était bien passée pour ma femme, mais deux heures après l’accouchement, le médecin nous a dit qu’elle était trisomique. Cela m’a choqué. En pensant que Nadia aurait une vie difficile, j’ai pleuré. Mais c’est alors que j’ai pensé à son prénom : Nadia veut dire « espoir ». J’ai dit au médecin que je croyais qu’il y aurait de l’espoir pour Nadia, comme son prénom l’indiquait.

Durant ma jeunesse, je me suis toujours défini au travers de ma performance : dans les examens, dans les cours, et en tant que journaliste libre. Quand j’avais du succès, je me sentais valorisé, et quand j’échouais, je travaillais encore plus dur pour retrouver ma valeur. Nadia m’a montré que je cherchais mon identité aux mauvais endroits.

Notre identité se trouve en Dieu. Nous avons de la valeur parce que Dieu nous aime. C’est évident pour Nadia : son handicap la limite dans beaucoup de domaines. Elle ne pourra pas fréquenter l’université, avoir un emploi lucratif, ou faire des compétitions sportives. Elle ne peut pas trouver son identité dans sa performance, ses succès ou ses échecs. Mais elle sait qu’elle a de la valeur parce qu’elle est aimée par Dieu. C’est libérateur de reconnaître que mon identité se trouve en Dieu et non pas dans ce que j’arrive à accomplir.

« Avant la création du monde, Dieu nous avait déjà choisis pour être siens par le Christ, afin que nous soyons saints et sans défauts à ses yeux. » (Ephésiens 1.4)

Perdu dans la jungle – mon vécu

Malgré les avertissements des autochtones et avec une insouciance présomptueuse, nous nous sommes engagés sur un sentier étroit qui nous conduisait de plus en plus profondément dans la jungle. Les gens du village en Côte d’Ivoire nous avaient bien conseillé de rester sur le chemin qui longeait la route principale, mais nous voulions prendre un raccourci à travers la jungle. Quelque temps après, nous étions complètement perdus et sans point de repère – nous ne savions plus par où avancer ni comment revenir en arrière. L’angoisse commençait à monter. Nous étions perdus au milieu de la jungle africaine. Nous avions laissé notre voiture à l’entrée d’un sentier quelconque. Et si nos affaires – et peut-être même la voiture – avaient déjà été volées entretemps ? Tout-à-coup, j’ai senti de multiples petites morsures sur mon corps. Nous avions marché sur une fourmilière et nous avions maintenant des fourmis sur tout le corps. Et s’il y avait aussi des serpents ? L’angoisse s’est vite transformée en panique. La nuit était proche, et nous étions tout seuls dans la jungle ! En réalité, nous n’étions pas tout seuls, nous avions foi en Dieu et nous croyions qu’il était avec nous. Nous savions qu’il nous aimait et qu’il était capable de nous sortir du pétrin dans lequel nous nous étions mis. Alors nous avons prié et nous lui avons demandé de nous aider, et il nous a entendus. Après avoir cherché pendant deux heures, nous avons trouvé sur un sentier qui nous a ramené vers notre voiture.

Dieu dit dans le Psaume 50, verset 15 : « Alors tu pourras m'appeler au jour de la détresse : je te délivrerai, et tu me rendras gloire. »