Elevée dans une famille chrétienne, je me suis intéressée aux conditions des femmes : les femmes qui m'entouraient vivaient, semble t-il, dans une prison de verre.

Le sentiment d'injustice

Dans la bible, il est écrit "Femmes, soyez soumises à vos maris". Je me souviens relire cette phrase sans cesse, sans même essayer de comprendre le contexte. Cette phrase m'irritait profondément. En colère contre Dieu, je nourrissais cette indignation contre l’église. 

Je commençais à avoir un profond dédain pour les femmes que je qualifiais de "faibles". J'avais peu de compassion pour les femmes violentées par leurs maris ou pour celles qui avaient avorté : Pourquoi restaient-elles avec leur mari ? Pourquoi n'étaient-elles pas des femmes responsables ? 

Je pensais être une femme forte qui n'avait pas besoin de Dieu. Et comment aurais-je pu accepter un Dieu odieux qui ne m'aime pas autant qu'un homme ?

Partie sur Paris à l'âge de 19 ans pour faire ma vie, j'étais enfin libre ! Je me sentais avoir la force d'une guerrière. J'étais suffisamment courageuse, téméraire, travailleuse pour réussir.

Ma prison de verre

J’avais surtout besoin de me sentir aimée. Vivre en concubinage m’a donné au début ce sentiment d’être aimée, désirée mais ma condition de femme était quelque chose de difficile à accepter. C’est alors que le diable commença à me chuchoter à l’oreille que je ne pouvais peut-être pas avoir d’enfants ? Dieu me punirait de lui avoir tourné le dos. Dieu était pour moi un père céleste qui punie, qui oppresse, qui fait peur.. 

J’ai donc commencé à être extrêmement irresponsable : Un péché en amène plein d’autres. On ouvre des petites portes vers l’enfer. En quelques années, je suis tombée 3 fois enceintes et ai avorté de 4 enfants (le nombre exact d'enfants que je souhaitais avoir étant jeune; le diable a dû rire) : femme battue, pas d’argent, pas le bon moment, pas la bonne personne. N’était-ce pas des raisons suffisantes ? Rien ne m'y avait préparé : le sang, la douleur, le vide, ce mal-être grandissant.. La vie devenait fade : les femmes enceintes, les enfants.. tout me rappelait ce manque, ce vide.

Je me suis souvenue de Dieu, comme un appel de détresse. Je voulais connaître la vérité car peut-être je me trompais : Les femmes fortes n’étaient peut-être pas celles que l’on croit ?

Choisir la vie

J’avais soif de vérité; j’avais besoin de comprendre qui j’étais; je me rendais compte que j’avais peut-être besoin de Dieu. J’ai commencé à lire la bible, à aller à l’église timidement. J’avais tellement peur de l’église. L’église représentait pour moi tout ce que je détestais : l’oppression, le jugement.

Mais Dieu m’a fait grâce de découvrir l’évangile pour la première fois vers l’âge de 26 ans. J’ai commencé un processus de guérison par le pardon : Pardonner aux religieux qui oppressent, jugent et punissent (plutôt que de manifester l'amour de Christ) et apprendre à me pardonner. J’ai pu faire la paix avec Dieu de savoir que j’étais une femme aimée, désirée, avec une destinée et me suis baptisée à l’âge de 27 ans. 

Depuis j’ai déposé les armes. Je ne suis plus en guerre. J’ai pu accepter d’être une femme en connaissant l’amour du Christ pour les femmes, les hommes, les enfants. J'ai appris que Dieu chérie la vie du plus petit, au plus grand et que même dans la pire des situations, choisir la vie plutôt que la mort se transforme en une bénédiction pour soi-même et pour les autres. N'écoutons pas la folie de ce monde; choisir d'aimer, malgré la peur ou les situations difficiles, nous rend des femmes de valeur (Jérémie 1:5; Galates 1:15).

L’amour est la clé 

En ayant une véritable relation avec Jésus Christ, j'ai experimenté la joie d’être une personne en paix libérée de cette prison religieuse ou sociétale.

Si tu es une femme qui a connu l'avortement, sache que par Jésus, tu es aimée et pardonnée. Apprend à recevoir cet amour et à te pardonner ! Dieu t'aime et veut te restaurer. (Jean 8:7-11, 1 Corinthiens 13:4-8). 

Dieu a un plan parfait pour nous tous. Pour vivre pleinement, choisissez d’aimer, choisissez la Vie par Jésus ! Que Dieu vous bénisse. Amen !

Eloïse