Yannick

Sans paroi abdominale, notre bébé est sauvé !

Mon enfance

Je suis né en 1957 à Saint-Quentin, une ville de Picardie. Vers l’âge de 4 ans, je commence à me rendre compte que je ne suis pas un enfant comme les autres. J’habite dans une roulotte, située sur un terrain vague. Je n’ai pas de papa, et ma maman ne pouvant s’occuper de moi, je suis confié à mes grands-parents forains.

C’est le début d’une triste enfance faite de bagarres, de déchirements et de haine entre clans. J’en souffre beaucoup à l’école où j’ai honte de ce que je suis. Quelque chose de vital me manque : un vrai foyer et, surtout, l’amour d’un papa et d’une maman.

A l’âge de 10 ans, nous déménageons dans un bâtiment préfabriqué. Il y a juste un robinet d’eau à l’intérieur et des WC dehors. Je dors dans la même chambre que mes grands-parents. Un jour, suite à une bagarre, je pars en courant dans un chemin de terre. Je pleure ! En levant la tête, je vois un crucifix. Pour la première fois, je vois cet homme cloué sur une croix. Cela me console.

Une promesse à Dieu

A l’âge de 16 ans, je commence à travailler. J’ai hâte de quitter cette enfance malheureuse. En 1976, je rencontre ma future femme, Marie-José, sur une fête foraine. Quelques mois plus tard, nous nous marions. Un premier enfant, Valérie, arrive dans notre foyer. Puis, c’est le tour de Yan. En même temps, nous commençons à étudier la Bible chez les Témoins de Jéhovah. Cela dure plusieurs années. Pour ma part, je comprends vite  que ce que je recherche n’est pas au rendez-vous. C’est le début d’un déchirement entre ma femme et moi. Dans notre incompréhension, nous en venons aux mains et nous sommes au bord du divorce.

Alors que je rentre de mon travail, ma femme, enceinte de sept mois, me dit un jour : « Quelque chose ne va pas avec le bébé, il ne bouge plus ! » Je prends rendez-vous avec la gynécologue. C’est un remplaçant qui nous reçoit ! Je me souviendrai toujours de son visage après la consultation : « M Hénin, il faut que je vous parle ! » Il m’apprend que le bébé n’a pas de paroi abdominale. Nous sommes effondrés ! Le bébé n’a pratiquement aucune chance de survie. Nous rencontrons des chirurgiens qui nous disent qu’ils veulent tenter une opération. Ils font une césarienne à ma femme, puis le bébé est  emmené d’urgence à l’hôpital Bretonaux.

Pendant des mois, notre enfant est relié à des machines et à des tuyaux. Nous allons le voir régulièrement. Un jour, nous recevons un appel téléphonique : notre bébé est au plus mal, il ne passera peut-être pas la journée ! Notre monde s’écroule de nouveau ! Tout à coup, je me suis mis à crier à Dieu : « Toi, là-haut, si tu es Dieu, alors que notre bébé survive ! Je te promets que je te servirai fidèlement ! » Dans la journée, Dieu  répond à mon désarroi. Les docteurs sortent de la chambre en disant : « On ne comprend pas, c’est un miracle ! » Ma femme me dit alors : « N’oublie jamais la promesse que tu as faite à Dieu ! » Nous prénommons  notre fils Thomas, en souvenir du disciple de Jésus qui avait douté… comme moi !

Ma conversion

Des années passent.  Je ne trouve toujours pas le chemin qui mène à Dieu ! Ma femme et moi sommes désorientés, perdus. Un jour, je décide de faire du jardin potager. Je loue une parcelle dans un jardin ouvrier. Deux fois par semaine, je vais à mon jardin à la sortie de mon travail. Je fais bientôt connaissance avec mes voisins jardiniers et, parmi eux, un pasteur. « Ah non ! Pas ça ! me dis-je » Je fais tout pour ne pas le rencontrer. Il a une stature imposante. Plus je veux l’éviter, plus quelque chose m’incite à tourner la tête vers lui. La rencontre est  inévitable. Il se présente à moi. C’est le début de longs moments de discussion. Il sait comprendre mes blessures. Un jour, il me propose de prier avec lui dans sa cabane de jardin. C’est enfin le démarrage de ma rencontre avec le Seigneur !

De mon enfance, je gardais de Jésus l’image de l’homme cloué sur une croix. Je me demandais parfois ce qu’il avait bien pu faire pour finir comme cela. En étudiant la Bible, je compris que sa mort était pour moi, pour mon salut éternel. Un an après cette rencontre, ma femme et moi nous faisions baptiser. C’était  le début d’une nouvelle vie pour nous. Je sais que ma route n’est pas finie, loin de là. Mais je veux me laisser guider par Dieu pour notre avenir ! Il a manifesté tant de patience et d’amour à mon égard !

Yannick

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