Serge

Créteil, France

Enfant, j’ai réalisé très vite que je n'étais pas aimé.

Mon père s’était remarié avec une femme qui ne m'a jamais accepté. Dès le premier jour, j’ai constaté que mes demis frères et soeurs étaient écoutés, aimés, avaient des droits et moi pas. Mon enfance s'est déroulée sous les coups de mon père, battu à coups de tuyaux d'arrosage, coups de pieds, et j'en passe tandis que les autres ne recevaient rien. Heureusement, ma belle mère eut l'idée de me laisser chez sa mère (ma grand-mère), qui était directrice d'école. Ainsi, cette femme m'a tout donné au niveau éducation. Elle était même très croyante, une foi remarquable en Marie.

Le tournant

Les années ont passé. Puis après la 3ème, je suis revenu vivre chez mon père. Mais il n’y eut pas de changement par rapport à moi, au contraire. Je suis devenu voyou, fréquentant un copain qui savait m'accepter. On faisait des coups, on fumait ensemble, on vandalisait. Je devenais méchant. Je me sentais vivre. J'avais trouvé ma place. On m'écoutait. Puis vint le jour ou j'ai été amené à faire un stage de deux mois dans un restaurant en Corse. Je me suis dit que cela ne pouvait être que bien puisque j’étais loin de mon père. En plus, à cette époque, je venais d'avoir 18 ans. Très vite, je me suis aperçu que mes collègues recevaient des courriers, des colis, des appels et moi… rien. Inexistant. Ce fut là que la coupe déborda. Pourquoi vivre quand on est si seul ?

En finir avec la vie

Je profitais donc, un après-midi, alors que j'étais seul, et sachant que mon collègue colocataire était absent pour au moins 3 heures, pour m'enfermer de l'intérieur et avaler les trois quarts d'une boite de Valium afin de m'endormir. A mon réveil, j’étais à l'hôpital à ma grande surprise, et on m'expliqua que j’y avais été emmené en hélicoptère. A ma sortie, je me suis rendu compte qu'il n'y avait pas eu d'effraction de l'extérieur de la porte, derrière laquelle je m’étais endormi.  

Mise en demeure

De retour sur le continent, après mon stage, j'ai essayé de vivre ma vie. J’avais un emploi, un logement, bref, tout allait bien. Jusqu'au jour où ma banque m'adressa un courrier m’informant que j'étais en demeure de renflouer mon compte. Je venais tout juste d'acheter une voiture à crédit, sur quarante-huit mois, n'ayant payé que deux mois, et j'étais dans l'attente de mon permis de conduire. Je décidai alors de tout quitter, de profiter de la société et en finir une bonne foi pour toute avec la vie. J'ai sillonné la France, mangeant et dormant dans des hôtels restaurants desquels je sortais sans payer ou je faisais des chèques sans provision. N'ayant plus de chèques, plus de monnaie, je vendis ma voiture. Je finis par revenir sur Amiens où les gendarmes me cueillirent pour me conduire à la maison d’arrêt d’Amiens aux frais du contribuable. Quelques temps après, un éducateur que je connaissais, me trouva une place dans un foyer et je sortis de prison.  

Mission ? Semer la pagaille dans une église !

C'est là que tout bascula dans ma vie. Un dimanche matin, des copains du foyer me dirent qu'ils allaient dans une église l'après-midi pour semer la pagaille et je décidai de les suivre. Notre but était de rester un court moment et de tout retourner dedans. C'était un foyer où vivaient des anciens prisonniers, des voyous, mais c'était sans compter sur Celui que je ne connaissais pas encore, Dieu. Nous sommes restés toute la durée de la réunion d'évangélisation, et contrairement aux autres copains, je finis par y revenir régulièrement étant attiré par un amour que je ne connaissais pas.

 

Dieu me parle

Un mardi soir, grâce à une prophétie, mon coeur fut dévoilé et ce fut un véritable changement.   Ma prière, seul, dans ma chambre, a été celle ci : “Je ne sais pas si tu existes, Jésus, mais si c'est le cas, prouve le moi. Je ne demande qu'à croire en toi, si tu existes.” Après tout, je m'avais rien à perdre. J'avais essayé d'implorer Marie, des statues, mais rien. Je retrouvai un emploi dans un grand hôtel restaurant (humour du Seigneur, pour quelqu'un qui avait escroqué tant d’auberges). Un matin, les gendarmes vinrent me chercher sur le lieu de mon travail. J'étais menacé de retourner en prison, en attendant le jugement de mon affaire.  

Dieu commence à agir

Ce matin là, à la gendarmerie, premier clin d'oeil du Seigneur. Un des gendarmes revint de l'extérieur et me dit : “Je sors de la maison de crédit a l'instant, et vous concernant, ils nous ont annoncé que pour un client de perdu, ce n'était pas grave.” Dieu venait de commencer à répondre. Quarante-six mois de remboursement important ont ainsi été effacés d'un coup (environ 12 300 €). Seul le Seigneur Jésus, pouvait faire ça. J'ai remboursé le reste de la dette des chèques sans provisions, avec l'aide de mon épouse rencontré auparavant à l'Église. Je venais de réaliser combien Jésus était grand par son amour et ses réponses a mes prières. Je compris donc qu’il avait ouvert quelques années auparavant la porte où je m'étais enfermé, en Corse, pour en finir avec la vie.  

Et maintenant ?

Aujourd’hui, je suis marié, j'ai une femme très douce, pleine d'amour pour moi, deux grands enfants qui suivent Jésus et font ma joie. Je suis devenu un autre homme, appelé au ministère et chaque jour, je vis en bénissant Celui qui a donné un sens à ma vie. Je vis de véritables bénédictions, dans le sens où je suis en paix même dans les tempêtes. Je sais que je ne suis plus seul. J'ai trouvé une véritable famille. D’ailleurs, le jour de mon baptême, il s'est passé une chose extraordinaire. J'étais un voyou, méchant, j'insultais, je provoquais les autres sans avoir peur de leurs tailles, carrures et une fois sorti de l'eau, c'était comme si on avait éteint la lumière dans une pièce rempli de douceur, de gentillesse, plus d'insultes. Je ne pouvais plus faire de mal. Dieu venait de déchirer quelque chose en moi, instantanément. Dieu fit ensuite un vrai miracle au niveau professionnel. Cela serait trop long de vous le raconter sur cette page mais si vous me contactez, je vous partagerai la suite de mon histoire !

 

Serge

 

 

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