Il y a 21 ans, il s’en est fallu de peu pour que je ne vois pas le jour. Le jour de ma naissance a été prévu, et toujours rien, je ne voulais pas sortir du ventre de ma mère. Il m’est arrivé ce que personne n’avait encore vu : mon coeur ralentissait, il faiblissait petit à petit. Un seul et unique médecin a été conscient du problème et il a ordonné de déclencher l'accouchement. Pour moi, je sais aujourd’hui que seul Dieu a guidé ce médecin pour qu’il s’aperçoive de mon état et puisse me sauver.

Harcèlement scolaire

Mon enfance n'a pas été rose… Oh ! Bien sûr, je n'étais sûrement pas la plus malheureuse petite fille, mais mes débuts n'ont pas été tendres. Alors que je n'avais que six ans, j’ai été harcelée moralement et physiquement par un petit garçon. Son père m'avait agressée une fois verbalement, et j’ai vécu alors avec la peur des hommes pendant des années. 

J’ai caché pendant un certain temps ce que je subissais et j’ai inventé des excuses quand ma mère m’interrogeait sur mes bleus. Elle passait souvent voir le directeur de l’école dans son bureau, jusqu'au jour, où voyant ce qu'il se passait à la récréation (le corps enseignant ayant minimisé la situation), elle me prit par le bras et m'enleva de cette école où je ne remis plus jamais les pieds.

Subissant ce harcèlement même dans la classe (j'étais en CP), j’ai dû réapprendre à lire, écrire et compter dans ma nouvelle école. Mais aussi à manger, car la peur d'aller à l'école me tordait le ventre chaque matin. Et mes cauchemars rendaient mes nuits difficiles. J'ai alors perdu du poids et me suis retrouvée très amaigrie.

Je suis tombée en dépression

À cette période, et un peu plus loin dans mon enfance, je priais souvent quand nous allions à l’église avec mes parents. Bien sûr, je n'avais jamais lu la bible et je ne savais presque rien de Jésus. Mais je priais quand même, comme si c'était un devoir, ou plutôt une "habitude".

Plus tard, lors de mon adolescence, je suis tombée en dépression. J'avais enfoui un mal être profond depuis des années, je faisais semblant de sourire tout le temps. Et je passais le clair de mon temps à aider les autres alors que j’allais mal. 

J'en voulais aussi à Dieu sur tout ce qui m’arrivait (harcèlement, problèmes familiaux, décès par la suite…). 

Envie de mourir

Dès que j'ouvrais les yeux, je regrettais de m'être réveillée, je passais la journée en souhaitant mourir, mes nuits à pleurer. Avec l'envie de boire, de me droguer et de fumer. Chaque objet que je voyais, quel que soit le lieu où je me trouvais, nourrissait mes idées de suicide.

Ma famille, mes amis, plus rien ne me retenait à la vie, je voulais juste la paix, être soulagée et m'endormir. Mais je me souvenais de ma naissance, de ce "miracle" et je me suis dit que si j'étais née, c’est qu’il devait y avoir une raison. Alors j'ai commencé à prier toute les nuits en pleurant, désespérément. Je n'ai pas cédé à mes envies de mourir. 

Une lueur d’espoir

Mes problèmes ne se sont pas résolus tout de suite, mais une lueur d'espoir s’est allumée dans ma vie. Puis, à l'extérieur, on a commencé à me tendre la main, j'ai commencé à sortir de ma noirceur. Cela fait maintenant deux ans que je me reconstruis, je suis sortie de l'anorexie et j’ai retrouvé un poids normal.

Je fais confiance à Jésus-Christ qui ne m'a jamais abandonnée dans les moments les plus sombres de ma vie. Aujourd'hui, j'ai pardonné. Même sans lire la Bible (que je lis aujourd'hui), malgré ma colère, ma foi a été plus forte et je n'ai pas voulu trahir Jésus-Christ en m'enlevant la vie qu'il m'a donnée. 

Peu importe ma colère ou ma tristesse, je ne pouvais pas passer à l’acte. J'ai fait marcher ma foi et je ne me suis pas arrêtée aux circonstances, j’ai continué à vivre.

Si tu te retrouves dans mon histoire, si tu es passé(e) par le harcèlement, la dépression, l’anorexie, l’envie de mourir, etc., alors lire mon histoire va allumer une lueur d’espoir dans ta vie. Aucune situation n’est désespérée pour Jésus. Il nous a offert sa vie pour nous donner l’opportunité de vivre pleinement la nôtre !

“J'ai marché par la foi et non par la vue.”  2 Corinthiens 5:7

Justine