Lifa Bombele

De footballeur à pasteur-avocat

Je suis né au Congo en 1983 et je suis issu d’une famille de six enfants dont cinq garçons. Je vous laisse imaginer l’ambiance à la maison ! Il y avait de la vie!

Une adolescence compliquée…

Nous avons quitté notre terre natale quand j’allais avoir 2 ans ( à 1 mois près) pour aller vivre en Belgique. Quand nous y sommes arrivés, mon père avait le statut d'étudiant-boursier avant de pouvoir être employé en tant que statisticien. Plus tard, mon père ayant des contrats épisodiques, c’est donc ma mère qui a été d'un très grand soutien en travaillant même de nuit pour contribuer au besoin de la famille.

À l’adolescence, mes frères et moi sommes rapidement tombés dans la délinquance, vivre dans une cité ne nous a pas aidé. L’éducation que nos parents nous a donné nous a permis d’éviter le décrochage scolaire, mais la rue nous a attrapé.

Vols de voitures, drogue, braquage… Tout cela faisait partie de notre vie. Heureusement pour moi, j’avais un certain don pour le football, ce qui m’a permis de gagner de l’argent, de mener une vie saine et de m’évader.

J’ai tiré un trait sur Dieu

J’ai donc joué en haut niveau en Belgique (division 1), en équipe nationale du Congo et la presse voyait en moi un espoir très prometteur ! À cette époque, j’avais décidé que Dieu n’existait pas, ou s’il existait, il n’agissait pas dans nos vies parce que j’avais connu des violences familiales qui m’avaient mis en colère contre lui. J’avais donc tiré un trait sur le Dieu que j’avais connu durant mon enfance lorsqu’on fréquentait l’église catholique en famille. Ainsi, je menais ma vie sans lui avec un certain succès dans le football. 

Une rencontre qui a bouleversé ma vie

Mais Dieu, dans sa bonté, a mis sur mon chemin celle qui deviendra mon épouse plus tard, Emmanuelle – fille de pasteur – n’avait de cesse de m’inviter à l’église et de prier pour moi. Je refusais à chaque fois, mais un jour, j’ai commencé à me poser plein de questions sur le sens de la vie et je me suis souvenu des invitations persistantes d’Emmanuelle. J’ai alors réfléchi ; il fallait que je comprenne par moi-même, alors je lui ai demandé si elle pouvait me donner une Bible. Quand j’ai lu la Bible, j’ai reçu comme une révélation ; j’ai compris que Jésus m’aimait et j’ai voulu apprendre à le connaître. J’ai donc été à l’église le dimanche suivant et la prédication m’a bouleversé. J’ai répondu à l’appel et j’ai donné ma vie au Seigneur Jésus-Christ. Très vite, j’ai voulu le servir, je suis donc devenu responsable du groupe de jeunes de mon église.

Après le foot, le droit !

Quelques mois plus tard, j’ai reçu une prophétie dans laquelle le Seigneur m’appelait à être un meneur d’hommes. J’ai du faire le choix difficile de jouer dans une division inférieure bien que j’avais le rêve d’exceller dans ce domaine. En effet, Dieu a déposé un autre rêve dans mon cœur : celui de devenir avocat. J’ai entrepris le Master en droit mais beaucoup m’ont découragé. On m’a demandé à plusieurs reprises si j’étais réellement capable de réussir un cursus universitaire mais la voix de Dieu était plus forte que toutes les autres. Me voilà donc en première année de Master en droit, les examens arrivent, j’échoue, je recommence et j’échoue encore et cela pendant trois ans ! À plusieurs reprises, j’ai voulu abandonner. Je voyais le rêve de Dieu s’éloigner mais je me rappelais de la promesse qu’il m’avait donnée. Tant bien que mal je suis sorti diplômé d’un Bachelier en droit mais cela m’a pris cinq ans au lieu de trois.

En mission en Martinique

À 21 ans, le Seigneur m’a béni en me permettant d’épouser Emmanuelle et un an après nos noces, nous avons vu notre famille s’agrandir avec notre petite Noémie. En 2007,  Dieu nous a envoyés en mission en Martinique. Avec mon bachelier en droit belge, j’avais du mal à trouver du travail et je ne pouvais pas non plus être avocat parce qu’il faut un Master (Bac+5). J’ai repris mes études de droit à Fort de France. J’ai réussi le Master 1 et nous sommes rentrés en Belgique. 

Un retour difficile

De retour chez nous, j’ai affronté quatre ans de chômage étant donné que je ne pouvais pas devenir avocat avec un Master 1 français et je ne trouvais aucun travail. Après avoir postulé, parcouru la Belgique pour des entretiens d’embauche qui finissaient toujours par un refus, le Seigneur m’a fait comprendre que c’était d’abord lui, que je devais juste le chercher lui ! J’ai donc arrêté toutes recherches et je me suis mis à la poursuite du seul but de ma vie : chercher le royaume des cieux et sa justice.

Dieu a changé la loi juste pour moi !

J’allais donc chaque jour, muni d’un sac à dos rempli de Bibles, évangéliser dans les rues. Un mois après avoir pris cette décision, la loi belge a changé et les titulaires d’un BAC+3 belge et Master 1 français pouvaient devenir avocat ! Dieu a changé la loi juste pour moi ! Le lendemain de ma prestation de serment, je reçois un mail m’avertissant que la loi a de nouveau changé et que plus personne ne peut prêter le serment d’avocat dans mes conditions !

J’ai fait la promesse à Dieu de toujours le chercher lui d’abord et de le servir jusqu’à son retour ! À ce jour, je suis pasteur, avocat, substitut du procureur auprès de l’Union belge, entraîneur de football, père de cinq merveilles, marié à Emmanuelle depuis 14 ans. 

Si tu es découragé(e), si tu n’as aucun but dans ta vie, rappelle-toi alors mon parcours, combien il a été difficile, long et fastidieux. Mais Dieu a prouvé son amour envers moi en restant fidèle, à mes côtés. Confie-lui ta vie, ton avenir, tout est possible à celui qui croit ! Dieu a donné un sens à ma vie, il veut le faire aussi pour toi ! 

Lifa

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