J'ai grandi dans une famille chrétienne. J'ai beaucoup voyagé. Puis je me suis mariée à un Sud-Africain et me suis installée en Afrique du Sud.

Au bout de quelques années, j'ai été diagnostiquée d'un cancer lymphatique. Autour de moi, les événements ont commencé à s'enchaîner et j'ai demandé à Dieu : « Où es-tu ? »

J'étais rentrée en France pour faire mon traitement chimiothérapique et je me suis vue entourée de cendres. Dieu m'a clairement dit : « Retourne en Afrique du Sud. » Je suis retournée en Afrique du Sud.

Mon mari, qui s'entraînait pour devenir pilote, s'est crashé avec son avion. À bord se trouvait également mon beau-frère, qui venait d'avoir des jumeaux. Ils sont décédés tous les deux. J'ai hurlé. Je venais également de perdre mon beau-père dans un accident de voiture quelques mois plus tôt. J'avais également perdu mon grand-père.

Alors que je traversais une période de désert, j'ai demandé à Dieu : « Quel est ton plan pour ma vie ? » Alors que c'était ma vie qui était en danger à cause de mon cancer, c'est mon mari qui venait de décéder. Je ne comprenais plus rien.

Choisir la vie

Un soir, alors que je priais, j'ai dit à Dieu que je préférais mourir maintenant, que ma vie n'avait plus aucun sens. Je me rappelle clairement que Dieu m'a rappelé ce verset qui dit : « Choisis la vie ». Alors j'ai dit à Dieu que je choisissais la vie. Le lendemain matin, j'avais rendez-vous pour un scanner et le scanner indiquait qu'il n'y avait plus aucune trace de maladie.

Alors, bien sûr, je n'avais plus de cancer et j'avais choisi la vie, mais cela n'empêchait pas que je vivais un deuil et qu'il fallait que je me reconstruise.

Confier sa douleur à Jésus

Un jour, j'ai eu cette image où Jésus venait me rencontrer. Je me voyais dans une salle où il y avait plein de jarres. Et dans ces jarres étaient stockées les larmes de nombreuses personnes. Et moi je tenais ma propre jarre des larmes que j'avais versées au cours de toutes ces épreuves du cancer, du décès de mon mari… Jésus me demandait de me donner cette jarre. Et c'était un vrai défi de faire confiance à Dieu et de la lui donner. Au moment où j'ai réussi à lui donner, quelque chose de lourd m'a quitté et une paix profonde est venue s'installer. C'est pourquoi je peux dire aujourd'hui que Dieu est fondamentalement bon. Quelles que soient les épreuves qu'on peut traverser, il nous aime et rien ne peut empêcher ça.

Aujourd'hui, j'ai une fille et je dis souvent que je donnerais jamais un poison à ma fille à la place de quelque chose de bon. Alors à plus forte raison Dieu ne fait pas cela, lui qui est bien plus grand, bien plus aimant que moi. Les expériences de la vie ne peuvent pas définir qui je suis et quelle est ma destinée.

J'ai la conviction qu'on est appelé à recevoir cette certitude que Dieu nous aime inconditionnellement quel que soit ce que l'on a pu faire, ce qui nous est arrivé ou quels que soient les déserts que l'on traverse.

Aujourd'hui, je suis pasteure à l'église Catch The Fire Lyon et je partage ce message de l'amour du Père à un maximum de personnes.

Géraldine