Violaine

J’ai pardonné à mon bourreau

Maltraitée au foyer parental

J’ai été élevée dans la religion catholique. A la maison, ma mère, montrant un tout autre visage qu’à l’église, se déchainait sur nous. Mon père restait stoïque, ne prenant jamais notre défense. Il frappait à son tour dès qu’il se sentait trop nerveux. Ma mère fini par quitter le foyer. Etant l’aînée, je dus palier à l’absence de maman auprès de mes autres frères et sœurs. Bien que sportive et d’un niveau scolaire correct, je n’avais pas confiance en moi.

Voyage en Afrique, piégée

A 19 ans, en plein divorce de mes parents, je décidai de fuir l’atmosphère familiale pour aller faire de l’humanitaire au TOGO. A Lomé, la capitale, je fis la connaissance de C., un togolais qui me fit une cour assidue. En manque affectif, je me mis à le fréquenter. Il me dit faire la prière dans sa chambre. En fait, il pratiquait l’animisme et la sorcellerie en cachette. Ce sera le début de 4 ans de relations à distance avec aller/retour ponctuels au Togo. J’étais comme aimantée malgré mon désir de rompre.

Mon Père du ciel ne me lâche pas malgré tout !

Nous nous sommes mariés civilement en 2006. Mais, le mariage religieux n’a pu avoir lieu, ayant raté mon avion le jour de la date fixée. J’avais laissé sur le carreau, dans ma ville, un homme bon et vrai chrétien, très amoureux de moi, qui m’avait proposé le mariage.

2007-2010 : l’enfer

Deux enfants sont nés de mon union avec C. Une fois arrivé en France, C. montra son vrai visage. Il m’isola socialement et me brutalisait verbalement pour finir par me violer. Je m’engluais dans des raisonnements faux et illogiques sur moi-même. J’avais si honte que je n’osais plus parler. Un matin, rentrant de garde de nuit, C. avait disparu avec les enfants.

J’accepte enfin de lâcher prise et de Lui faire confiance

Alors que je voulais avaler des médicaments pour me suicider, la sonnette retentie. C’était ma voisine qui venait avec son chapelet ! Elle me conduisit vers le père Paul Marie, un exorciste. C’est ainsi qu’un soir, lors de ma septième rencontre avec le père, après une heure de prière, exténuée, j’ai senti une force inconnue me réchauffer soudainement tout le corps. Je me mis à trembler de manière incontrôlable, à tousser, même à vomir. Tout  le poids immense de colère et de tristesse, d’envie de suicide avait disparu! J'étais libre !

Une vie nouvelle

Je repris contact avec ma famille, mes proches. L’homme, que j’avais refusé d’épouser, vint lui-même à ma rencontre ! Il m’avait attendu pendant toutes ces années.

Je trouvai un entourage solide et positif. Je me mis à lire assidûment la Bible et à prier. Je me reconstruisais psychologiquement dans un foyer avec un homme vrai et pieux.

Aujourd’hui, tout cela me donne la force pour pardonner à mon bourreau, prier pour sa conversion et continuer d’espérer revoir mes enfants et avoir gain de cause un jour au tribunal.

Alors, si je reviens d’aussi loin, toi aussi tu peux y arriver avec Jésus, le Sauveur !

Lecteur, je prie déjà pour toi et te bénis dans le nom de Jésus, car rien n’est impossible à Dieu.

Violaine

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