LE choc!  Ma plus grande crainte se confirmait. J’étais enceinte et le médecin me recommandait d’avorter – que faire?

Pendant mon séjour à Paris, je m’étais laissée glisser dans une relation avec un collègue africain. Je n’avais pas été capable de dire « non ». Quelques semaines plus tard, je rentrais en Suisse pour prendre de la distance avec ce qui m’était arrivé.

Je me retrouvais donc chez le médecin comme paralysée : enceinte ! Un enfant illégitime ! Un avortement aurait été la solution la plus simple, ainsi j’aurais pu tout cacher…

Pourtant, une interruption de grossesse était pour moi inconcevable. En tant qu'infirmière, j'avais souvent été confrontée à ce problème et je ne voulais pas subir toute ma vie les conséquences d’un tel acte.

Mais comment faire face à cette nouvelle situation et me débrouiller seule avec un enfant? Comment en parler à mes proches et à mes amis ? Je craignais leurs réactions.

En tant que chrétienne, j’étais consciente de ma faute. Mais je savais aussi que je pourrais trouver auprès de Dieu l’aide dont j’avais besoin. Le verset d’Esaïe 1.18 m’interpella personnellement pendant un culte à l’Eglise : « Si vos péchés sont comme le cramoisi, ils deviendront blancs comme la neige.» Après avoir reconnu ma faute devant Dieu, je l’ai prié de reprendre la direction de ma vie. J’ai ressenti que Dieu m’avait pardonné. Cette situation, le bébé, ainsi que d’en parler ouvertement, n’ont malgré tout pas été facile à accepter, mais j’ai tout de même pris cette décision. Les témoignages de sympathie et de compréhension m’ont touchée d’autant plus profondément.

C’est précisément pendant ces semaines de turbulence qu’un ancien camarade d’études a cherché un contact plus étroit avec moi. Pour Daniel, ma grossesse n'était pas un obstacle ; il m’a acceptée dans ma situation. Aujourd'hui encore, c’est pour moi un miracle que Dieu m'ait donné, juste à ce moment-là, un mari et un papa pour mon fils. Nous nous sommes fiancés peu avant la naissance, et six mois plus tard nous étions mariés ; nous sommes partis heureux en voyage de noces – avec notre bébé métis.

Mon ancien pasteur nous a partagé cette pensée importante: «Vous avez le choix : votre enfant  vous rappellera toujours, soit le péché, soit la grâce de Dieu. » Les conséquences de cette erreur sont visibles et souvent nous sommes interrogés sur l’origine de notre fils. Quel soulagement d’avoir obtenu le pardon divin ! Aucune situation chaotique n’est trop grave pour que Dieu ne soit en mesure d’en faire quelque chose d’extraordinaire.

Daniel et moi sommes aujourd’hui mariés depuis 20 ans et nos enfants s’entendent à merveille. Je suis heureuse de m’être alors décidée pour mon bébé ; il est un grand cadeau pour nous tous !

Mon histoire m’encourage à mettre ma confiance en ce Dieu

• qui est toujours prêt à  pardonner nos fautes, si nous acceptons de les reconnaître !
• qui est capable de transformer nos situations désespérées en expériences enrichissantes !