Michèle

Du tourment à la paix

À 17 ans

J'ai rencontré mon premier amour avec qui je suis partie de la maison dès ma majorité à 18 ans. Nous nous aimions beaucoup mais étions immatures. Mon père venait de se convertir et de s'engager avec le Seigneur. Il m'avait envoyé une belle carte avec un verset de la Genèse que j'ai toujours : "Je serai avec toi et je te garderai partout où tu iras." Mon compagnon et moi avions des problèmes intérieurs qui nous empêchaient d'avoir une relation heureuse. Les disputes devenaient infernales. J'ai dû le quitter après six ans de vie commune.

Les tourments de mon âme

Il s'en ait suivi une grosse dépression car je l'aimais. Puis, j'ai eu une vie déréglée, nocturne, avec de bonnes et de mauvaises fréquentations où se mêlaient drogue, alcool, sexe, occultisme… De très mauvaises influences sur ma vie et mon âme qui était déjà triste, déprimée, sans but, sans espoir. J'étais de plus en plus mal.

Ma meilleure amie de l'époque m'avait appris à tirer les cartes. Je ne pouvais plus m'en passer, c'était devenu une addiction, bien que je n'avais aucun don pour cela. J'avais un "ami" qui pratiquait le spiritisme. Il avait fait des inscriptions bizarres sur ma porte pour me jeter un mauvais sort, par jalousie. Un autre m'avait entraînée dans ses pratiques de sorcellerie…

Finalement, je ne travaillais plus, j'étais le plus souvent prostrée chez moi, dans le noir, sur un fauteuil, fumant cigarette sur cigarette, ne mangeant pratiquement plus.

On fuyait ma compagnie, le malheur et l'angoisse semblaient contagieux… Même pour mes proches. Un psychiatre m'a donné des anxiolytiques, mais ça ne marchait pas avec moi. J'étais spectatrice de ma situation que je ne pouvais changer. J'étais consciente que des puissances plus fortes que moi me détruisaient, m'anéantissaient, et je n'avais pas la possibilité de m'en délivrer, mes proches et les psychiatres non plus. J'étais condamnée à être enfermée dans cette cage de désespoir, dans l'angoisse et la tristesse, dans l'impossibilité de travailler, de vivre…

Mes parents étaient désespérés de me voir comme ça. Ils ont fait appel à leur église pour prier pour moi. Pour faire plaisir à Papa, je suis allée avec lui à l'église. Je me suis assise dans la salle et juste devant moi, dans un couffin, se trouvait un bébé qui me faisait face. Les chrétiens chantaient des cantiques. Devant tant de pureté et de sainteté, j'ai ressenti un choc. J'étais impure. J'ai éclaté en sanglots, j'ai voulu rentrer aussitôt chez moi où j'ai pleuré sur ma misère. La veille, papa avait demandé à Dieu de pouvoir avoir une conversation avec moi car j'étais complètement fermée. Et ce soir-là, en sortant de l'église pour aller pleurer chez moi, j'ai accepté de me confier. J'ai dit à mon père que j'étais tout au fond d'un trou, sans moyen d'en sortir, que je ne pouvais me confier en personne, ni au psy, ni aux parents, ni aux amis. Il m'a répondu : "Je ne peux rien faire pour toi mais je te donne une clé pour sortir de là : te confier en Jésus".

Quelque temps après, ma sœur est venue me voir et m'a dit que, quand on ne pouvait plus rien faire, la prière des chrétiens pouvait faire changer les choses. Elle n'était pas chrétienne mais connaissait l'évangile. Ma situation empirait, je ressentais de méchantes présences chez moi, je ne dirigeais plus ma vie, j'étais dominée par quelque chose de plus puissant que moi. J'ai pris conscience que le diable existait, qu’il est celui qui détruit les vies et nous tient enchaînés.

Un jour, je me suis sauvée précipitamment de chez moi, sans attendre l'ascenseur, comme s'il y avait le feu. Je suis arrivée chez mes parents et j'ai tambouriné à la porte avec impatience. Mon frère m'a ouvert, se demandant de quelle nouvelle folie j'étais atteinte, surtout quand j'ai demandé qu'on aille chercher un pasteur tout de suite. J'ai dû insister. Le téléphone était en panne et il est allé le chercher à pied.

Ma délivrance

Le pasteur est venu aussitôt chez mes parents. À ce moment-là, maman a su que j'étais sauvée… J'ai dit au pasteur : "Vous savez, je n'ai pas la foi." Il m'a répondu : "Si le Seigneur intervient maintenant pour vous délivrer, reconnaîtrez-vous que c'est lui qui l'a fait ?”, ce que j’ai affirmé. “Le pasteur a posé ses mains sur mes épaules et a ordonné aux mauvaises puissances de me quitter. Et au nom de Jésus, instantanément, elles m'ont quittée. J'ai senti l'angoisse qui sortait de moi. Et aussitôt, j'ai été enveloppée d'une paix et d'un amour surnaturels. J'ai eu un aperçu du ciel, de la présence de Dieu. Il n'y a pas de mots pour décrire cette présence. À ce moment-là, mon père rentrait du travail et le pasteur lui a proposé de prier ensemble pour moi. J'ai été complètement délivrée, soulagée, délivrée d'un grand fardeau. Je revenais à la vie.

Mon être intérieur a été complètement métamorphosé

J'ai changé de direction, la joie a remplacé la tristesse, la pureté a chassé l’impureté. Je me sentais comme une jeune enfant qui n'avait jamais péché, j'étais au bénéfice du sacrifice de Jésus-Christ qui est mort pour nos péchés, qui nous pardonne et nous purifie complètement.

Mon angoisse a été changée en paix, cette paix surnaturelle a été un immense cadeau. C'était ce dont j'avais le plus besoin : cette paix m'a guérie. J'étais devenue quelqu'un de nouveau qui maintenant croyait en Dieu. Je me suis mise à l'aimer de tout mon cœur car j'ai connu sa bonté imméritée. Il m'a acceptée telle que j'étais, m'a fait grâce, a pardonné mon indifférence envers lui. J'ai changé de comportements… Là où d'habitude je me contrariais pour un rien, je positivais pour tout. Ce qui était en soi un miracle. Tous ont été stupéfaits par ce grand changement dans ma vie et mon entourage a été touché

Mon combat

Toutefois, le pasteur m'a mise en garde : les puissances sataniques allaient essayer de revenir. Il ne fallait pas me laisser faire et prier moi-même pour les chasser, au nom de Jésus. En effet, dans les jours qui ont suivi, cela s'est produit plusieurs fois. Je me suis aussitôt isolée dans les toilettes pour combattre, fermement, au nom de Jésus, et je les voyais partir, spirituellement parlant. Jusqu'au jour, où elles ne sont plus revenues. J'ai expérimenté la prière de la foi.

J'ai eu à cœur de jeter les cartes auxquelles j'étais liée. Dès que je l'ai fait, j'ai ressenti une délivrance supplémentaire.

Ce qui m'apportait la paix également, c'était de lire la Bible. Les premières paroles qui m'ont parlé et qui correspondaient à mon vécu, était dans le livre de l'Ecclésiaste : "Tout est vanité et poursuite du vent." J'avais 25 ans et j'avais soif de Dieu.

Grâce à Dieu, mes démarches pour trouver du travail ont été facilitées, je n'avais que l'embarras du choix, j'en ai trouvé rapidement.

La cigarette

Avant cela, je fumais trois paquets de cigarettes par jour et il n'était pas interdit de fumer au bureau. Le Seigneur parle tantôt d'une façon, tantôt d'une autre et il peut se servir de tout le monde. Mon patron, qui n'était pas chrétien, m'a dit un jour : "Vous qui êtes chrétienne, ne savez-vous pas que Dieu ne doit pas être d'accord avec le fait que vous fumiez et que vous détériorez votre santé ?" J'aimais la cigarette et jusqu'à présent, je n'avais jamais eu l'intention de l'abandonner. Mais, lorsque mon patron m'a parlé, j'ai ressenti une conviction de péché, j'ai ressenti que c'était mal. Mais c'était impossible d'arrêter. Je savais que Dieu était tout puissant, je l'avais vu à l'œuvre dans ma vie. Pour lui, c'était facile de me délivrer, et je l'ai cru. J'ai continué à fumer quelques mois, et, le 14 juillet 1985, la délivrance s'est faite. Quand je me suis réveillée, je n'ai pas allumé de cigarette, je n'ai pas eu envie de fumer de toute la journée et jusqu'à aujourd'hui, c'est comme ça.

Mon mariage

Je désirais vivement me marier et j'ai fait une liste par écrit de ce que je recherchais très précisément chez un homme et dans le mariage. Et j'ai rencontré mon mari au travail.Il correspondait en tous points à ce que je recherchais. C'était un homme bon et j'ai passé les dix plus belles années de ma vie avec lui. Je l'ai perdu il y a deux ans à cause d'une grave maladie. Le Seigneur m'a soutenue par sa paix. Je sais que mon mari s'est tourné vers Dieu et c'est ma consolation.

Actuellement, je dois écrire un nouveau chapitre de ma vie. Je ne connais pas mon futur, mais je décide de mettre ma confiance en lui. Je désire grandir en lui, rechercher le royaume de Dieu et sa justice dans ma vie.

Quand il n’y a plus de solution ni d’issue pour s’en sortir, seul Jésus peut nous libérer. Faites-lui confiance, et il agira !

Michèle

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