Jésus, Mon Grand Médecin
VJésus, mon Grand Médecin,
J'ai eu un CANCER du rectum en 1995. J'ai été opérée, et je suis colo-stomisée de façon définitive.
Il est bon de savoir que toutes les guérisons ne sont pas "instantanées", certaines guérisons peuvent prendre du temps. Parfois, il nous faut passer par les mains de médecins ou de chirurgiens.
L'annonce
La révélation de ce cancer et du handicap que je devais subir m'est tombée dessus avec une telle violence que j'en ai été abasourdie…. je n'y croyais pas.
Ma première réaction
Ma première réaction fût la révolte ! Comment Dieu pouvait-il me faire cela !!! A l'époque je menais une vie saine, j'étais "en recherche de Dieu", je pratiquais du Hatha-Yoga depuis 10 ans, et je me croyais forte et surtout à l'abri du cancer…. Au début j'ai cru que c'était Dieu qui m'avait envoyé cette épreuve. Et je me suis posée des questions : Pourquoi ? Que dois-je comprendre ? Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter cela ? Puis j'ai rencontré un prêtre qui a prié pour moi en m'imposant les mains, comme dans l'église primitive, il m'a expliqué que ce cancer était une "maladie de mon âme", puis il m'a dit que "je devais revenir vers Jésus". Cela m'a beaucoup touchée et interpellée car à l'époque je m'étais éloignée de ma "religion" pour embrasser le Yoga….
L'opération
Puis le temps de l'opération fût fixé. J'avais été très bien préparée pour cette opération, l'équipe médicale a été formidable et je l'en remercie. Je savais tout ce qu'on devait me faire, et tout ce qui m'attendait après.
L'acceptation
Après une dizaine d'heures d'opération, je me suis retrouvée devant "l'acceptation" de mon handicap. Ce fût très dur. Aprés des nuits de prière, de demandes, de supplications, de pleurs, Jésus m'a clairement fait comprendre ce qui m'arrivait.
Ma deuxième réaction
Je comprenais (enfin !) que ce n'était pas Dieu qui "me punissait", comme je le croyais au début de ma maladie, mais au contraire que c'était mes erreurs, mes errances, mes écarts, mes péchés etc…. qui avaient permis au malin de m'atteindre jusque dans ma chair. J'ai vécu en Inde pendant 6 ans, et j'ai été très proche d'une personne qui pratiquait la magie noire (mais je ne le savais pas à l'époque). J'ai eu connaissance de ses actes malveillants sur moi, longtemps après… Dieu m'a ouvert les yeux, un soir que j'étais seule avec Lui, en prière, il m'a tout fait comprendre.
Le courage
Et là, tout a changé pour moi, le courage de lutter contre la maladie m'a été donné, ainsi que l'acceptation de mon handicap. Je passais presque tout mon temps en prière, et j'ai eu aussi plusieurs "révélations" concernant ma maladie, à chaque fois Jésus m'expliquait les choses, Il m'éclairait, et je comprenais mieux tout ce qui m'arrivait.
Le traitement
Le temps de mes chimiothérapies est arrivé, et là, ma foi dans la guérison a été plus forte que les chimiothérapies. J'avais 14 séances à faire, et je me suis arrêtée au bout de la 7ème. Je sentais que ces traitements détruisaient complètement mon corps, et je n'en pouvais plus. J'ai prié, prié avec ferveur…. et la décision de tout arrêter fût prise. Je ne pense pas que cette décision venait de moi, mais bien, de Jésus.
Je n'avais aucune peur, toute ma confiance était en Jésus et je lui ai dit : "Seigneur, je n'en peux plus, je te fais confiance, ou tu me guéris, ou je meurs". Je n'avais pas peur de mourir.
La guérison
Jésus a choisi de me guérir ! Cela fait maintenant 24 ans !
(Attention, ce témoignage n'est surtout pas fait pour inciter qui que ce soit à arrêter un traitement quel qu'il soit. Chaque être est différent, et chaque réaction est personnelle). Le médecin qui me faisait mes chimiothérapies me connaissait bien, il savait que j'étais en recherche spirituelle, et il a accepté ma décision. Mon mari aussi a accepté ma décision, pourtant il avait très peur de me perdre…
La reconnaissance
Aujourd'hui, j'ai une immense reconnaissance envers Dieu de m'avoir gardée en vie, (je n'avais que 55 ans, et j'en ai 79 aujourd'hui), et j'essaie de Le servir le mieux que je peux. C'est ainsi que par reconnaissance, je suis passée par les eaux du baptême.
Avoir foi en ma guérison, c'était avoir confiance en Dieu.
Seigneur, que Ta Volonté soit faite !
Eveline SIMONNET