Chantal Labelle

La nuit qui bouleversa ma vie

J’ai grandi dans une famille chrétienne et déjà, toute jeune, je chantais régulièrement à l’église. Je savais que Dieu m’appelait à un ministère de louange et de musique. Mais je manquais énormément de confiance en moi. À l’âge de 19 ans, j’ai rencontré un beau jeune homme. À travers lui, je devenais quelqu’un. Nous devions nous marier au mois d’août de l’année suivante.

Un dénouement tragique

Puis, une nuit, au mois de mars 1996, mon téléphone a sonné. Mon fiancé venait d’avoir un terrible accident de voiture. En un instant, tout mon univers venait de basculer. Cet homme était tout pour moi, celui à travers qui ma vie trouvait son sens. Avec la fin de cette relation, mon rêve de jeune fille venait de s’envoler.

Une lueur d’espoir

Quelques années plus tard, j’ai rencontré Gabriel, celui qui allait, en septembre 2001, devenir mon mari. J’avais peine à y croire. Je me disais « Enfin, j’ai tourné une page sombre de mon histoire. Je suis prête pour l’avenir avec un homme que j’aime. »

De nouvelles secousses

Malheureusement, ce bonheur ne devait pas durer. Deux mois après notre mariage, j’ai été hospitalisée d’urgence. J’avais des douleurs insupportables à l’abdomen. Ils ont dû m’opérer tant mon état était avancé. Dans mon cas, il était évident que toute la souffrance, les craintes et les inquiétudes que j’avais accumulées depuis cette nuit fatidique du mois de mars 1996 en étaient la source.

Un choc salutaire

Il va sans dire que, pour un jeune couple nouvellement marié, cet épisode a été très difficile à supporter. J’ai souffert d’une grave dépression. Pendant un an et demi, j’étais suivie en psychologie et en psychiatrie. Puis, un jour, j’ai demandé à mon psychiatre si j’allais pouvoir m’en sortir. Il a fait une pause, m’a regardé droit dans les yeux et m’a répondu : « Non ». Cette réponse cruelle allait en fait me sauver la vie. Sous le choc, je me suis rendue à ma voiture et, levant les yeux vers le ciel, j’ai dit : « Non. Toi, tu ne sais pas qui je suis, et tu sais encore moins qui je sers. » J’ai réalisé à ce moment-là que cela faisait des années que ma vie était une mascarade. Je continuais de chanter à l’église, je priais pour les autres, mais toutes les promesses que Dieu avait déposées dans mon cœur, je n’y croyais plus. Personne ne se doutait à quel point ma foi avait été étouffée par la souffrance et les déceptions. Mais ce soir-là, j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps et j’ai demandé pardon à Jésus. Je ne voulais plus porter ce masque. Et Dieu m’a complètement restaurée. Il nous a donné deux magnifiques enfants et j’ai l’immense privilège, par ma musique, de pouvoir parcourir le monde et partager tout ce que Dieu a fait pour moi.

Nous n’avons aucun contrôle sur les épreuves qui surviendront dans notre vie, mais nous pouvons choisir la manière dont nous allons y faire face. Et je peux vous affirmer que, sans Dieu à mes côtés, je n’y serais jamais parvenue. Je ne serais même pas ici pour vous en parler aujourd’hui.

Chantal

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